Le déclin de l'exploitation minière en France va réduire inexorablement le nombre d'affiliés à partir du milieu des années 1950. Les plans sociaux accompagnent les fermetures de mines.
Si la situation de plein emploi permet d'amortir, au début, les impacts liés aux licenciements, les deux chocs pétroliers provoquent une crise économique importante.
D'autres industries souffrent à leur tour (sidérurgie, chantiers navales...).
Le chômage progresse dans tout le pays et s'installe dans la durée. Les trente glorieuses sont bien finies !
Des mesures compensatrices sont prises par les pouvoirs publics.
Ainsi, en 1973, le salarié qui est touché par une mesure de licenciement collectif mais qui compte au moins 40 trimestres de travail pour sa retraite peut bénéficier d'une rente calculée à partir de salaires majorés.
En 1979, plusieurs arrêtés accordant l'ouverture anticipée du droit à la retraite sont pris (4 janvier - pour certains personnels des houillères des Cévennes ; 29 janvier - pour certains ouvriers de la Société minière et métallurgique de Penarroya ; 29 novembre - pour certains personnels des mines de fer de l'Est).
La tentative de relance du charbon en 1981 échoue et est abandonnée en 1983. De nouvelles fermetures de mines sont programmées.
En 1985, l'âge de départ à la retraite qui était fixé à 55 ans depuis 1894, est, pour les mineurs comptant au moins un total (jour et fond) de 30 ans de service, abaissé d'un an par tranche de 4 années de travail au fond sans pouvoir, toutefois, être inférieur à 50 ans.
Le 14 octobre 1985, un décret rend obligatoire le paiement des pensions minières par virement, mettant ainsi fin au versement en numéraire.
Le décret du 24 décembre 1992 a modifié certaines dispositions relatives aux pensions, accordant notamment la liquidation de la pension de veuve dans les mêmes conditions, lorsque le décès est survenu après le 31 décembre 1992.
Son taux est porté de 50 à 52%.
Le décret du 26 juin 1998 le portera, quant à lui, à 54% à compter du 1er juillet 1998. On parlera alors de « pension de réversion » et non plus de «pension de veuve».