◊ La Caisse de retraite des ouvriers mineurs d'Alsace et de Lorraine (CROMAL)
Mais, pendant ce temps-là, dans l'Est, c'est une autre page d'histoire qui s'est écrite. L'organisation instaurée par les autorités germaniques a devancé les structures mises en place par la France en 1894.
Lorsque la France récupère à la fin de la 1ère guerre mondiale les territoires d'Alsace et de Lorraine qui étaient antérieurement rattachés à l'Allemagne, ceux-ci restent soumis dans bien des domaines aux lois locales, y compris en ce qui concerne la protection sociale des mineurs.
La corporation y est fédérée au travers de plusieurs Caisses minières (Bundesknappschafts) issues de la loi allemande du 16 décembre 1873 auxquelles s'ajoutera à compter du 1er juillet 1925 une Union de ces Caisses minières d'Alsace et de Lorraine.
Ce sont ces structures qui sont fusionnées par décret-loi du 30 octobre 1935 pour donner naissance à la Caisse de Retraites des Ouvriers Mineurs d'Alsace et de Lorraine (CROMAL) administrée par une Assemblée générale composée de 4 représentants de l'Etat et, pour chaque section électorale, d'un représentant des exploitants et d'un représentant des assurés, ainsi que par un Comité-Directeur comprenant 12 membres dont les 4 représentants de l'Etat et 8 membres élus par l'Assemblée générale.
Toutes les exploitations minières des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle sont obligatoirement agrégées à la CROMAL qui a son siège à Metz, 21 avenue Foch.
◊ L'Unification des Caisses et la réorganisation du régime en 1946
Après la seconde guerre mondiale, l'heure est à la reconstruction du pays. L'Etat met en place le régime général de la sécurité sociale.
Le régime minier est, dans la foulée, réorganisé par un décret pris le 27 novembre 1946. La CAROM et la CROMAL sont réunies en une caisse unique : la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM).
Celle-ci voit ses compétences étendues et conserve le rôle central qu'elle exerçait dans la gestion des retraites des mineurs.
Le carnet de pension