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Introduction

Le quartier de l'avenue de Ségur est a priori très calme et cependant chargé d'Histoire et de monuments abritant des organismes prestigieux ou séculaires.

C'est dans ce quartier qu'une institution emblématique de l'histoire industrielle de la France s'est implantée en 1922 : la Caisse nationale du régime minier, appelée successivement Caisse Autonome de Retraites des Ouvriers Mineurs (CAROM), puis Caisse Autonome Nationale de la Sécurité Sociale dans les Mines (CANSSM).

Les lignes qui suivent retracent l'histoire de ce quartier délimité par le boulevard Garibaldi, l'Ecole Militaire et les Invalides ainsi que les diverses étapes de l'édification du siège du 77 avenue de Ségur abritant la CANSSM.

Histoire du quartier : de la rue des « Paillassons » à l'Avenue de Ségur

L'avenue de Ségur, dans sa partie au nord de l'actuelle avenue de Saxe, a d'abord été une promenade plantée, créée à la suite de la construction de l'Hôtel Royal des Invalides. Celui-ci, voulu par Louis XIV (édit royal du 12 mars 1670) pour héberger, soigner et occuper les anciens soldats invalides de ses armées, fut bâti entre 1670 et 1676 - 1706 pour l'église – dans la plaine de Grenelle, faubourg alors essentiellement champêtre.

L'Avenue apparaît sur le plan de Roussel (1730) de même que l'avenue de Breteuil, ouverte en 1680 dans l'axe sud de l'Hôtel des Invalides. Leur amorce est également visible, sous la forme de quatre rangées d'arbres, sur le plan dit de Turgot de 1734. Ces deux promenades débouchaient sur des « marais potagers », des garennes et des remises.

La construction de l'Ecole Militaire, sous le règne de Louis XV, entre 1750 et 1780, amena l'ouverture de nouveaux axes, qui, sur le plan de Verniquet (1790) n'ont le plus souvent pas encore de nom : actuelles avenues de Lowendal, de Suffren (de la Seine à l'Ecole Militaire) et de Saxe. La zone ne comportait alors que des constructions éparses et un parcellaire à caractère rural.

Le Mur des Fermiers Généraux.

Le Mur des Fermiers Généraux fut une enceinte fiscale construite entre 1784 et 1790 afin de contrôler l'entrée des marchandises dans Paris et le paiement d'une taxe, l'octroi. Les Fermiers Généraux, une compagnie financière, obtenaient par affermage (l'équivalent d'une «délégation de service public») la charge du recouvrement des impôts sous l'Ancien Régime, ce qui leur permettait de constituer de grosses fortunes.

Cette construction fut impopulaire et Beaumarchais put écrire : « Le mur, murant Paris, rend Paris murmurant ».

C'était un mur de pierre (parfois un fossé) percé de passages, les barrières, qui comportaient des pavillons abritant les bureaux d'octroi. Ces constructions, monumentales, furent pour la plupart l'œuvre de Claude Nicolas Ledoux qui les nomma : « Propylées de Paris ».




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