L'enceinte suivait le tracé de l'actuel boulevard de Garibaldi et, entre la barrière de Sèvres (Bd Pasteur /rue de Sèvres) et celle de l'Ecole Militaire (Place Cambronne) se trouvait une petite barrière dite « Des Paillassons », à peu près à l'emplacement du débouché de l'actuelle rue Miollis vers la rue Pérignon. Le pavillon, de C. N. Ledoux, fut construit en 1784-1785 et l'octroi y fut perçu de 1785 à 1840. Cette barrière fut murée en 1853, et le mur entièrement démoli en 1860 par le Baron Haussmann lors de l'agrandissement de Paris, laissant la place à une couronne de boulevards puis aux lignes 2 et 6 du métro aérien.
L'étymologie de paillasson reste incertaine. On pense qu'à cet emplacement se trouvait une fabrique d'objets en paille. D'autres explications plus fantaisistes attribuent ce nom aux femmes de mauvaise vie (ou « paillasses » en argot) habitant le quartier et à ceux qui les fréquentaient (les paillassons).
Il faut savoir en effet que le quartier Grenelle situé à proximité de l'Ecole militaire était réputé pour être à l'époque un quartier chaud...
L'avenue Haussmannienne de 1867
Le décret d'utilité publique des avenues de Ségur et de Suffren est promulgué le 31 juillet 1867, c'est-à-dire tardivement par rapport à la plupart des percées entreprises par Haussmann.
C'est le début du processus d'expropriation des terrains pour le percement des voies, mais également le redécoupage du parcellaire.
En ce qui concerne l'ilot compris entre les avenues de Ségur et de Suffren, le boulevard Garibaldi et la rue Pérignon, sur lequel sera bâti le 77, avenue de Ségur, la comparaison du plan cadastral dit Atlas Vasserot (1810-1836) et du plan parcellaire municipal de Paris (1871-1896) montre un complet remaniement des parcelles.
Sur ce dernier plan, un grand terrain trapézoïdal, non encore loti, est libre le long de l'avenue de Suffren, de l'avenue de Ségur à la rue Pérignon.
Le nom de l'Avenue provient de Philippe Henri de Ségur (1724-1801) qui était un militaire Maréchal de France, Secrétaire d'Etat à la guerre de Louis XVI.
Le nom de Ségur est plus volontiers associé à sa petite fille par alliance, la Comtesse de Ségur née Sophie Rostopchine, auteure d'immortels chefs d'œuvre de la bibliothèque rose tels que les mémoires d'un âne, les malheurs de Sophie, un bon petit diable, le général Dourakine...