Les travaux sont alors engagés. Le nouvel édifice que l'on peut voir ci-dessous qui fut baptisé  « Le Marignan », est construit, non sans aléas. La présence d'une nappe d'eau a notamment obligé l'architecte à remonter le niveau inférieur des constructions en sous-sol impactant les locaux du cinéma.

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Mais la crise économique qui sévit dans les années 1930 n'épargne pas les gestionnaires d'immeubles.

En octobre 1931, alors que les travaux ne sont pas encore achevés, la SOCIÉTÉ FONCIÈRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES rencontre des difficultés financières. Elle demande une réduction du loyer aux différents propriétaires qui lui consentent pour une période de 3 ans afin d'éviter une faillite en cours de chantier.

L'année suivante, nouvelle demande de réduction qui est refusée par les propriétaires.

En 1933, 3ème demande qui prend cette fois-ci l'aspect d'une mise en demeure puisqu'une réponse est exigée sous 4 jours. Une assignation est délivrée peu après à l'ensemble des propriétaires et un expert judiciaire est désigné.

Ce dernier incite à une transaction amiable car la SOCIÉTÉ FONCIÈRE DES CHAMPS- ÉLYSÉES a dû, elle-même, consentir des baisses de loyer importantes à plusieurs sous-locataires en raison de la conjoncture. Cette solution est retenue et une transaction est conclue.

Toutefois, la crise économique s'étend. Le cinéma exploité dans l'immeuble par la Société GAUMONT-PATHÉ a fait faillite et la dépression générale contraint les différents propriétaires à accorder une nouvelle réduction en 1936 qui correspond désormais à près de 50 % du loyer initialement prévu au bail.

Le déclanchement de la seconde guerre mondiale a généré un afflux des résiliations de baux et des demandes de réduction de loyer.

La SOCIÉTÉ FONCIÈRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES fait face à de graves difficultés et demande en 1940 une nouvelle réduction au quart du loyer qu'elle paye, soit une réduction de 75 % qu'elle obtiendra par jugement du 30 juillet 1941.

Mais l'immeuble est en grande partie réquisitionné par l'autorité Allemande durant l'automne 1940 pour l'usage de ses troupes. La gestion par la SOCIÉTÉ FONCIÈRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES se poursuit néanmoins et celle-ci parvient à honorer ses loyers auprès de la CAROM pendant toutes les années d'occupation.




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