Dans le Maine-et-Loire, il y eut des concessions à Segré (1875) et plus tard à Chazé-Henry (1929).

En Ille-et-Vilaine, à Teillay, le minerai déjà exploité, lui aussi, à l'époque Gallo-Romaine, puis au Moyen-Age, donne lieu à une nouvelle concession en 1923.

En 1750, Jean-Jacques ROUSSEAU écrivait : « Il est difficile de conjecturer comment les hommes sont parvenus à connaître et à employer le fer ; car il n'est pas croyable qu'ils aient imaginé d'eux-mêmes de tirer la matière de la mine et de lui donner les préparations nécessaires pour la mettre en fusion avant que de savoir ce qu'il en résulterait... Il ne reste donc que la circonstance extraordinaire de quelques volcans qui vomissent des matières métalliques en fusion. »

Si le minerai Lorrain contient en moyenne 25% de fer, en revanche, dans cette région la teneur en métal avoisine couramment les 50%, et monte à certains endroits à 65%, voire 75% comme à Segré.

Peut-être que la densité exceptionnelle de la magnétite de la région fut en la matière une source d'inspiration pour nos ancêtres.

Au fur et à mesure que les gisements sont ouverts ou ré-ouverts, des sociétés de secours mutuels sont instaurées pour permettre aux ouvriers mineurs et à leur famille de bénéficier d'une couverture en cas de maladie, d'accident du travail et de décès et de constituer des fonds pour le versement d'une retraite.

Ces fonds sont dans un premier temps gérés par les sociétés de secours. Les cotisations retraites sont transférés en 1914 à la CAROM qui en assurera la gestion au niveau national et liquidera les pensions.

Il faut attendre la loi du 30 avril 1920 pour voir les ouvriers des carrières d'ardoise bénéficier du régime minier. Cette loi a un fort impact sur la région Ouest qui compte un grand nombre d'ardoisières.

Beaucoup sont exploitées à ciel ouvert bien avant la Révolution Française comme à Renazé en Mayenne, à Noyant-la-Gravoyère dans le Maine-et-Loire ou l'ardoisière du Rick à Saint-Goazec dans le Finistère qui est la plus grande carrière d'ardoise à ciel ouvert de Bretagne.

Le Second Empire, qui décide l'abandon des toits en chaume au profit des toitures en ardoise, donne une formidable impulsion à la production, aussi bien en Anjou qu'en Bretagne.

En 1876, la société des Ardoisières de l'Ouest est créée à Nantes. A Noyant-la-Gravoyère, la Société des ardoisières de Misengrain sont rachetées par la Société des ardoisières de l'Anjou qui met en place la technique d'extraction par gradin renversé. La Crise économique de 1929 frappe durement le bassin. La production d'ardoise chute brutalement de 51% en 1932. Elle ne reprendra qu'après la seconde guerre mondiale. En 1952 l'Ouest de la France fournit près de 80% de la production nationale d'ardoise.

Entretemps, le secteur minier a été restructuré au travers des nationalisations.

Le régime de sécurité sociale dans les mines est réorganisé et l'arrêté du 5 mars 1947 a instauré 4 sociétés de secours minières en lieu et place des anciennes sociétés de secours mutuels. Il s'agit de :
  • la SSM de Trélazé qui couvre la région allant du Finistère au département des Deux-Sèvres et remontant jusqu'à la Sarthe et une partie du Maine-et-Loire. Elle fédère en une seule entité pas moins de 10 sociétés de secours mutuels, y compris celles de la mine d'or de Bellière, des mines de charbon de Faymoreau et les ardoisières de Motreff et de Gourin.
  • la SSM de Renazé qui s'étend sur le territoire des Côtes-du-Nord, de l'Ille-et-Vilaine et de la Mayenne. Elle comprend aussi les communes de Chazé-Henry et de Pouancé dans le Maine-et-Loire et l'arrondissement de Châteaubriant dans la Loire-Inférieure. 6 sociétés de secours mutuels fusionnent au sein de cette SSM.
  • la SSM de Combrée qui comporte la dernière partie du Maine-et-Loire succède pour sa part aux sociétés de secours mutuels de Segré, de Bel-Air et de Misengrain.
  • la SSM de Basse Normandie qui s'étend sur les départements de la Manche, du Calvados et de l'Orne. Elle prend la suite de 8 sociétés de secours mutuels.

L'Union de SSM de l'Ouest créée en 1935 est confirmée en tant qu'Union Régionale par l'arrêté du 12 mars 1947.

Mais comme partout en France, les productions minières de l'Ouest déclinent à nouveau. Les fermetures se succèdent : 1963 à Chazé-Henry, 1968 à May-sur-Orne, 1978 à Halouze, 1980 à Saint-Goazec, 1986 à Noyant-la-Gravoyère...

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