Ce massif remontant à l'Ere primaire, l'érosion a fait son œuvre si bien que les affleurements sont nombreux. C'est pour cette raison que les exploitations ont commencé très tôt dans l'histoire, parfois à l'époque Gallo-Romaine.

Mais les méthodes d'extraction étant encore rudimentaires, il était difficile de passer de la minière à la mine et les dangers encourus poussèrent les exploitants à abandonner les gisements anciens en quête de nouveaux, plus faciles d'accès.

Peu à peu la région perd le souvenir de ses ressources et les vestiges des exploitations s'estompent jusqu'à disparaître, parfois totalement.

Ici ou là, des exploitations sont reprises à l'initiative de Seigneurs locaux comme dans le Finistère, à Châteaulin au XIVe siècle ou encore à Saint-Goazec en 1486 où les Seigneurs de LAZ font extraire du schiste ardoisier.

En parcourant la Basse Normandie on peut ainsi découvrir nombre de communes dont le nom même évoque aux origines la présence de fer (Ferrière, Marnefer...) ou de forges (St-Bomer-Les-Forges, Sept-Forges...).

En 1789, la Basse Normandie est la 3ème région sidérurgique française grâce aux minières des petits propriétaires. Mais ce n'est vraiment qu'au XIXe siècle que les richesses naturelles sont redécouvertes et exploitées dans toute la région.

Les concessions pour l'exploitation des gisements de fer se multiplient, principalement en Basse Normandie à Saint-Rémy-sur-Orne (1875), Halouze (1884), Saint-André-sur-Orne (1893), May-sur-Orne (1896), Ferrière-aux-Etangs (concession accordée en 1901 à la société Denain-Anzin) et Soumont-Saint-Quentin (1902).


Et comment ne pas évoquer l'exceptionnelle mine de fer sous-marine de Diélette à Flamanville (Manche) qui donna lieu à une concession dès 1860 à M. BERARD, ingénieur, qui y ouvre le premier puits et fonde, en 1877, la Société des mines de Diélette. La propriété de la mine passa par la suite dans différentes mains dont : le groupe allemand Thyssen, l'aviateur François COLI, la Société Helva Cooper et la Société des mines de May-sur-Orne en 1951 qui en fermera définitivement l'exploitation le 21 juillet 1962. La Centrale nucléaire de Flamanville a été bâtie à l'emplacement même de la mine.