Sa réalisation est confiée à l'architecte français de renom, Andrew ARFVIDSON (1870-1935)* qui participera régulièrement aux séances de la commission des immeubles de la CAROM. Son fils, Paul-André ARFVIDSON, fut lui aussi architecte. Diplômé en 1930, il est l'auteur du bâtiment du Virgin Megastore des Champs-Élysées.

L'hôtel est de style typiquement Art Déco, comme en témoigne son patio installé au cœur de l'hôtel entièrement habillé de mosaïques.

Les travaux sont achevés au mois d'août 1929 et la mise en exploitation de l'hôtel commence le 1er septembre. Aussi, les 4 et 13 novembre 1929 est constaté la réalisation de la condition suspensive du bail qui devient par la même définitif.

Mais le contexte économique est particulièrement difficile en cette fin d'année. Dès le mois d'octobre, le krach boursier à W all Street met un frein à la fréquentation de l'hôtel qui chute dangereusement.

La France est impactée à partir du second semestre 1930 par la « Grande Dépression ».

Dès 1931, eu égard à la crise, différents arbitrages, aménagements et modifications du bail s'avèrent inévitables. Les négociations sont tendues et la remise en question du montant du loyer fait l'objet de pourparlers qui aboutissent le 21 janvier 1932 et sont formalisés dans un acte le 16 novembre de la même année. Le loyer correspondra désormais à un pourcentage des bénéfices de la société. Son calcul et son montant fera longtemps débat entre les parties qui auront plusieurs fois recours à un expert judiciaire pour en déterminer les conditions, notamment entre 1952 et 1961.

Photo de l'hôtel Prince de Galles prise après son inauguration