La percée du « Grand Cours », rebaptisé en 1709 « avenue des Champs-Elysées » et prolongé en 1710 jusqu'à « l'étoile de Chaillot » (actuelle place de l'étoile), invite à l'urbanisation du quartier.

Des immeubles sont construits de part et d'autre et de nouvelles voies sont ouvertes. Un chemin planté d'une double rangée d'ormes devient en 1850 l'avenue Montaigne.

L'avenue de l'Alma est créée à son tour fermant ainsi le triangle d'or. Elle sera renommée avenue « George V » le 14 juillet 1918, en hommage au roi d'Angleterre.

Traversant ce quartier, un autre chemin, la rue de Chaillot, menait du Roule à Chaillot. En 1919 cette rue prend le nom de rue « Quentin Bauchart », du nom du conseiller municipal de Paris mort au champ d'honneur pen dant la Grande Guerre.

Histoire de l'immeuble

Dans le courant des années 1920 un projet ambitieux est élaboré par une société hôtelière qui envisage de construire le long de l'avenue George V, sur une parcelle allant de la rue Quentin Bauchart et la rue Pierre 1er de Serbie, un imposant hôtel de luxe, « l'hôtel de l'Alma ».

Mais, les associés, François DUPRE et André MILLION, en désaccord, ne vont pas au bout de leur opération et décident de se séparer. Un partage du terrain a lieu.

Chacun va alors opérer de son côté. François DUPRE construit le prestigieux hôtel George V, tandis qu'André MILLION veut se lancer dans la construction de l'hôtel auquel il choisit délibérément de donner le nom de « Prince de Galles » qui était le titre de noblesse porté précédemment par le roi George V.

Mais ce dernier a besoin de financement car il ne peut assumer seul le coût de la construction.

La parcelle de terrain est apportée en juin 1926 à la SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DE L'ÉLYSÉE ALMA afin qu'elle cherche un repreneur prêt à réaliser cette opération immobilière de prestige.

En 1926 des contacts sont pris avec les représentants de la Caisse Autonome de Retraite des Ouvriers Mineurs (CAROM) qui veut précisément investir dans l'immobilier pour constituer un fonds de garantie pour les retraites de ses affiliés.

La décision est rapidement prise ; La CAROM (qui deviendra la CANSSM par décret du 27 novembre 1946) veut acquérir de la SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DE L'ÉLYSÉE ALMA cette partie de terrain située 33 avenue George V et 12 rue Quentin Bauchart d'une superficie de 1809 m² comportant des constructions à démolir pour y construire l'hôtel « Prince de Galles ».

Avant même la signature de l'acte définitif qui n'interviendra que le 5 avril 1927, des discussions ont lieu avec le futur exploitant de l'hôtel, la SOCIÉTÉ D'INDUSTRIE HOTELIÈRE représentée par Monsieur André MILLION (industriel) et Monsieur Daniel DREYFUS (banquier).

Elles portent tant sur le projet de bail que sur la répartition des travaux, car si la CAROM prend en charge le gros œuvre, elle n'entend pas supporter le coût des travaux de décoration, ni même ceux des aménagements spécifiques à l'activité hôtelière (monte-bouteilles, monte-courrier...), ceci dans l'hypothèse où l'activité serait arrêtée et qu'elle devrait rétablir l'immeuble à un usage plus classique d'habitation bourgeoise.




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