cite 01L'immeuble du 3, rue de la Cité universitaire à Paris 14ème est, sans doute, le plus original de tous ceux qui ont fait partie, jusqu'en 2013, du Patrimoine du Fond de Garantie de la Caisse Autonome Nationale de la Sécurité Sociale dans les Mines.

Situé face au Parc Montsouris, il comprend essentiellement des ateliers d'artistes en duplex et une entreprise de luminaires, Jean Perzel, qui y a son show-room et ses ateliers de fabrication.

Construit en 1930, de style Art Déco, ses lignes épurées et son décor sobre le rapproche du mouvement moderne (Le Corbusier, Mallet Stevens, Le BAHAUS).

Son architecte, Michel Roux-Spitz est souvent considéré comme un moderne tempéré.

L'élément le plus marquant, ce sont les grandes verrières toute hauteur de la façade sur rue qui éclairent les appartements en duplex et le dernier étage. Les rares autres ouvertures sont carrées (vocabulaire du modernisme) ou en hublot (évocation du paquebot, un des thèmes du mouvement Art déco). Toutes ces menuiseries sont métalliques.

Des balcons ponctuent cette façade : les garde-corps pleins, à trois pans, en saillie sont recouverts du même enduit que le reste de la façade. Les rebords filants sur toute la largeur, recouverts d'une mosaïque de pâte de verre noire, forment de fines lignes horizontales. La symétrie de l'ensemble, ce type de balcons, la couleur de l'enduit, clair mais non pas blanc, avec dessin de faux joints, rattachent l'immeuble au style Art Déco. La même mosaïque noire souligne discrètement toutes les ouvertures et habille le soubassement de l'immeuble.

Par contre, l'absence d'autre décoration annonce le modernisme de même que la rationalisation des espaces et la lisibilité des fonctions :
  • Les parties communes sont réduites au minimum et traitées très sobrement.
  • Les terrasses en dégradé des derniers niveaux remplacent les combles mansardés.
  • De l'extérieur les fonctions des différents espaces peuvent se lire sur les façades : grandes verrières pour les ateliers, fenêtres plus modestes pour les parties privées des appartements. Mais surtout le traitement des deux escaliers : éclairés par une étroite et haute fente entre deux murs de cheminées qui signalent leur emplacement sur la façade arrière, cette solution originale est encore amplifié par le jaillissement, au-dessus des terrasses, de l'ensemble enveloppe semi-courbe de l'escalier et ses deux murs. Cet effet stylistique évoque là aussi le paquebot.
Histoire du quartier.

Ce quartier situé à l'est du parc Montsouris a fait partie de la commune de Montrouge jusqu'en 1860. La rue de la Glacière, devenue l'actuelle rue de l' Amiral Mouchez dans sa partie sud, en constituait la limite avec la commune de Gentilly. Une seule autre rue existait dans cette zone, le chemin d'Arcueil (actuelle rue d'Arcueil). On trouvait également quelques sentiers dont l'un approximativement à l'emplacement des rues Gazan/Cité Universitaire actuelles.

Cette partie de Montrouge, appelée « Le petit Montrouge », fut d'abord séparée du reste de la commune lors de la construction des fortifications de Paris dressées par Tiers entre 1840 et 1844 (« les Fortifs ») puis annexée à Paris en 1860, comme tous les villages ou parties de villages enclos par cette enceinte.




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