Histoire de l'immeuble

L'immeuble, ou plutôt devrait-on dire, les immeubles, ont été construits vers 1883. En effet, cet ensemble immobilier est constitué de 3 bâtiments contigus mais distincts ayant pour adresse les 1 rue Chambiges, 14/16 rue de la Trémoille et 12/14 rue du Boccador qui appartiennent à l'origine à la famille Dupré.

En regardant cet ensemble immobilier depuis la rue du Boccador on réalise très vite, encore aujourd'hui, que l'édifice n'avait pas été réalisé d'un seul tenant car les façades du bâtiment situé 1 rue Chambiges ne sont pas alignées sur celles des 2 autres. L'immeuble est plus bas du fait de la déclivité du sol et présente donc une rupture dans la continuité des niveaux et des balcons, ce qu'aucun architecte n'aurait fait à l'époque s'il avait eu à construire l'ensemble en un tout.

Ce n'est en fait qu'en 1925 que les 3 immeubles ont été réunis en un seul et ont été aménagés pour donner naissance à l'Hôtel de la Trémoille.

Cet hôtel « à voyageurs » est élevé sur caves et sous-sol, de rez-de-chaussée, cinq étages droits et sixième étage lambrissé et en léger retrait. Il existe des courettes intérieures sur caves et couvertes au rez-de-chaussée. On relève des bow-windows métalliques côté rue de la Trémoille, éléments d'architecture autorisés seulement depuis 1882.

Pendant la seconde guerre mondiale la partie de la construction formant l'angle de la rue du Boccador et de la rue Chambiges est transformée en abri par les allemands (blockhaus).

De ce fait 4 pièces avec leurs dépendances au RDC et divers locaux au sous-sol ont été rendus inutilisables pour leur affectation normale.

Par ailleurs, l'armée allemande a fait couvrir par une dalle de béton armé, la cour du 16 rue de la Trémoille pour agrandir les locaux de service.

En 1950, un expert immobilier, Maître Vergnaud, indique que « Ces dégâts donnent droit à une indemnité de dommages de guerre au profit de l'exploitant de l'hôtel pour lui permettre de rétablir les lieux dans leur disposition primitive ».

Bien sûr, cette installation avait été faite contre le gré du propriétaire de l'époque.

Mais celui-ci a bien d'autres préoccupations car voulant réaliser une bonne affaire dans une période troublée, il a acquis l'immeuble à vil prix pendant la guerre.

Or, l'ordonnance du 18 octobre 1944 sanctionne les profits illicites et prévoit que, si la preuve des agissements est apportée après enquête, des confiscations peuvent être faites.

C'est ce qui arrive en 1948. Le bien est placé sous séquestre de l'administration des domaines du département de la Seine et vendu par voie judiciaire.

Plusieurs documents relatifs à cette mise en vente sont publiés pour information des candidats intéressés. Ils sont reproduits ci-après.




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