C'est en contre-bas des villages de Chaillot, du Roule et de La Ville-L'Evêque que s'étend la ceinture de marais. A partir du XIIe siècle, des travaux de drainage sont entrepris afin de mettre la zone en culture (céréales, puis cultures maraîchères).

Ce qui est aujourd'hui l'avenue Montaigne n'était au XVIIIe siècle qu'un simple chemin desservant les cabanes des jardiniers du marais des gourdes (variété de courges) car on y cultivait des légumes. Le chemin change de « surnom » plusieurs fois : allée des Soupirs vers

1720, avenue verte en 1750 et, enfin, allée des Veuves de 1790 jusqu'en 1852 (elle était, en effet, fréquentée par des dames seules, prétendument veuves, à la recherche d'aventures galantes à l'écart de la Ville).

Cette allée plantée d'une double rangée d'ormes déjà obscure le jour, inspirait peu confiance la nuit tombée car elle était le repère de vagabonds qui se retrouvaient dans les rares maisons et guinguettes. C'est là que fut enfouie une bonne partie des bijoux de la couronne dérobés à l'hôtel du garde-meuble en septembre 1792.

En 1850, l'avenue est rebaptisée avenue Montaigne, en hommage au moraliste Michel de Montaigne.

Au sommet de cette allée, le Rond-Point créé par André Le Nôtre en 1670. A cette époque, il constitue l'extrémité de ce qui s'appelle encore le « Grand Cours », et qui devient en 1680 l'avenue des Tuileries laquelle traverse, depuis le Palais des Tuileries, de grands jardins, ceux des Champs-Elysées.

tremoille 03Le nom d'avenue des Champs-Elysées n'est définitivement fixé qu'en 1709. Mais celle-ci se termine au Rond-Point. Après, le chemin est interrompu par le Grand-Égout qui suivait le cours d'un ruisseau qui se jetait dans la Seine au niveau de l'actuel pont de l'Alma.

Toutefois, en 1710, un pont est construit au- dessus du Grand-Égout de telle sorte que l'avenue puisse être prolongée jusqu'au sommet de la colline de Chaillot appelée alors l'étoile de Chaillot.

Peu à peu, de part et d'autre de l'avenue, des aménagements sont réalisés et l'Arc-de- Triomphe est édifié sur ordre de Napoléon Ier entre 1806 et 1836.

A partir de 1828 elle commença à connaître de réels embellissements (trottoirs, contre- allées asphaltées, éclairage grâce aux candélabres au gaz).

Avec le second empire elle connut le faste et l'éclat jamais démenti depuis.

A l'initiative de Napoléon III et sous la direction du Baron Haussmann, les agglomérations situées au-delà de l'enceinte des fermiers généraux sont rattachés en 1860 à Paris pour former les 20 arrondissements, sorte de « Grand Paris » du XIXe siècle.

Fermant le « Triangle », côté ouest, l'Avenue de l'Alma est construite. Elle prendra le nom d'avenue George V le 14 juillet 1918 en hommage au roi d'Angleterre.

Mais ce qui sera le triangle d'or n'est encore qu'un contour géométrique. Toutes les rues intérieures restent à percer, à l'exception de la rue des Gourdes créée vers 1798 et qui a pris le nom de rue Marbeuf en 1829. Ainsi :

  • La rue du Boccador est ouverte en 1881. Située dans le quartier François-Ier, elle a reçu sa dénomination en 1883 en l'honneur de l'architecte Dominique de Cortone dit le Boccador (1465-1549).
  • La rue Chambiges est ouverte en 1883. Elle rend hommage à Pierre Chambiges, architecte mort en 1544 qui a travaillé sur le chantier de l'Hôtel de ville de Paris, du palais du Louvre, des châteaux de Fontainebleau et de Chantilly.
  • La rue de la Trémoille a été dénommée ainsi en hommage à Louis II, grand chef militaire, mort lors de la bataille de Pavie.




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