buci1L'immeuble du 29, rue de Buci à Paris 6ème est un immeuble de rapport classique de début du 20ème siècle qu'on peut qualifier de post-haussmannien car il en présente les caractéristiques principales :

  • façade de pierre de taille ornée de sculptures

  • bow-windows de pierre du 2ème au 6ème étage

  • sur cette façade, traitement différencié de chaque étage, avec les appartements les plus prestigieux au 2ème étage (même si le premier étage n'est plus un entresol)

  • outre l'escalier principal, un escalier de service dessert les cuisines, des WC pour les domestiques sur les paliers et les chambres de service mansardées au 7ème étage

  • courette pour l'éclairage et la ventilation des sanitaires.

L'architecte, E. STEMPERT, a fait graver son nom sur la façade, mais n'est guère connu.


Histoire du quartier

Du bourg Saint-Germain au quartier de Paris.

La rue de Buci (ou Bucy, Bussy, Bussi, selon les documents) est une très ancienne rue de Paris, ou plutôt du bourg Saint-Germain, autour de l'abbaye fortifiée de Saint-Germain des Prés, une zone dense dès le 12ème siècle. Elle semble être le vestige, avec la rue Saint-André-des-Arts, la rue du Four, la rue de Sèvres et la rue Lecourbe, d'une route menant, vers l'an 1000, du Petit Chatelet vers le sud-ouest, à travers le clos de Laas et le clos Gibart, et présentant une brusque bifurcation vers le sud pour contourner l'abbaye.

L'enceinte de Philippe Auguste fut construite par le roi Philippe II dit Philippe Auguste (1165-1223) sixième Capétien et grand-père de Saint Louis. Edifiée entre 1190 et 1209 sur la rive droite et 1200 et 1215 sur la rive gauche, cette muraille, haute d'environ 8 à 10 mètres, renforcée de plus de soixante-dix tours rondes, entourait Paris mais n'incorporait pas certains bourgs importants comme Saint-Germain des Prés, Saint-Victor, Saint-Marcel ou Saint-Martin des Champs.

L'enceinte de Charles V, construite pour prendre en compte l'agrandissement de Paris sur la rive droite aux 13ème et 14ème siècles, reprit sur la rive gauche, les ouvrages de celle de Philippe Auguste en améliorant certaines défenses dont le creusement d'un fossé sec de 30 mètres de large.

La porte de Buci était l'une des deux portes (avec la porte Saint-Germain) qui s'ouvraient sur le faubourg et la puissante et rayonnante abbaye Saint-Germain-des-Prés. Flanquée de ses deux tours, elle est, sur le plan Saint-Victor (vers 1550) bien visible à l'extrémité de l'importante rue Saint-André (actuelle rue Saint-André-des-Arts). La rue de Buci elle-même semble plus ou moins représentée sur ce plan mais sans nom. Non loin se trouvait la foire Saint Germain.

La porte doit son nom, depuis la fin du 14ème siècle, à Simon de BUCI, Premier Président du Parlement qui l'acheta (la loua ?) en 1350, ce qui lui permit de s'enrichir grâce aux taxes perçues sur les marchandises entrant dans Paris.

La porte de Buci est également célèbre à cause de la trahison de PERRINET-LECLERC, fils du responsable de la porte, qui, au cours de la guerre de cent ans, le 29 mai 1418, l'ouvrit aux Bourguignons, alliés des Anglais, permettant le massacre des Armagnacs, soutiens du Dauphin, futur Charles VII, qui dut se réfugier à Bourges.




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