Alice BEAUVAIS et son architecte, M. STEMPERT, obtiennent le 1er septembre 1910 une « Permission de Grande Voirie ». Cet ancêtre du permis de construire autorise la construction d'un immeuble et en fixe les règles : alignement, surface de façade, nombre de baies, linéaire de grands et de petits balcons, occupation de la voie publique pendant « trois trimestres » (le chantier) « conformément aux plans produits » et moyennant une redevance fixée à 2 388,50 Francs. Ce document, émanant de la Préfecture de la Seine, rappelle également le règlement sanitaire applicable et les autres autorisations à obtenir. Ainsi, un document du 22 septembre 1910 détermine le niveau, par rapport au niveau de la mer, des seuils de l'immeuble ainsi que le niveau de référence de la hauteur de l'immeuble. On voit ici à l'oeuvre la mise en place progressive des règlements d'urbanisme et de construction encore en vigueur aujourd'hui.

L'immeuble est construit entre 1910 et 1912.

Achat de l'immeuble par la Caisse Autonome Nationale de la Sécurité Sociale dans les Mines

Alice BEAUVAIS, qui est devenue l'épouse puis la veuve de Jules ONDET, meurt le 4 novembre 1945. Ses héritiers sont son frère, ses nièces, neveux, petites-nièces et petits-neveux. Ils sont retraité des chemins de fer, peintre décorateur, débitant de boissons, monteur en chauffage central, camionneur, mécanicien, ajusteur, cuisinier, ingénieur. Les rentiers ont disparus. Seules, les femmes sont, pour la plupart, sans profession, mais l'une d'elle est comptable.

Le bien indivis est mis en vente et acheté, le 26 avril 1947 par la CANSSM.

Dans ce quartier à la fois commerçant et festif, l'adresse a longtemps été célèbre auprès des noctambules, car elle abritait, jusqu'au milieu des années 90, l'un des rares traiteurs et épiciers de Paris ouverts la nuit. Il a été remplacé depuis par une boutique de chocolats fins.

La CANSSM a vendu l'immeuble le 5 juin 2013 pour participer au financement des retraites des pensionnés du régime minier.