Après la construction du Pont-Neuf (terminé en 1605) et le percement de la rue Dauphine (1607) en continuité, une nouvelle porte fut construite en 1639, la porte Dauphine : au débouché des deux portes, le carrefour de Buci était l'un des plus animé de la rive gauche.

La rue de Buci est visible, avec sa forme coudée caractéristique, sur tous les plans de Paris, à partir de celui de Belleforest (1575) mais son nom n'apparaît (sous la forme Bucy) que sur le plan de Boisseau (1664). Elle débouche sur la rue des Boucheries au niveau du carrefour du Pilori Saint Germain (emplacement du pilori de l'abbaye).

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Plan de Belleforest publié en 1575 (source : Plans anciens de Paris – Numéricâble)


En 1672, Louis XIV, sur proposition de Colbert, fit raser, entre autres, les portes Saint-Germain, Buci et Dauphine et abandonner ou détruire l'enceinte dans tout Paris. Dans ce quartier, le chemin de contrescarpe du fossé, devenu vers 1600 la rue des Fossés-de-Nesle, fut renommé, en 1687, rue Mazarine. L'ordonnance de Louis XIV de janvier 1702, divisa Paris en vingt quartiers, le vingtième étant Saint-Germain-des-Prés.

Il est impossible de relater ici toute la riche histoire du quartier, tant durant la période classique que pendant la révolution. La rue de Buci elle-même ne semble guère subir de modification jusqu'au 19ème siècle.

Haussmann et le boulevard Saint-Germain

Le projet du percement du boulevard Saint-Germain fut conçu personnellement par Haussmann : le décret d'utilité publique du premier tronçon est daté 11 août 1855, mais celui du 2ème tronçon intervint le 28 juillet 1866 pour lequel un concessionnaire fut désigné, la Compagnie de l'architecte Blondel.

Cependant, la partie centrale de la rue de l'Ancienne Comédie à la rue Saint-Dominique, n'est reprise qu'en 1876 et sans concessionnaire. Financées par des emprunts, les opérations sont menées à l'économie par l'Administration et, sur certaines parties, l'élargissement est préféré au percement. La rue des Boucheries, devenue entre 1839 et 1860 la partie occidentale de la rue de l'Ecole-de-Médecine, est absorbée par le boulevard Saint-Germain, mais, sur l'ilot qui nous concerne, compris entre la rue de Seine (partie ouverte en 1812) et la rue de Buci il n'y a pas d'expropriation : une partie du bâti est conservé et est encore visible aujourd'hui (148 à 154 du boulevard Saint-Germain), contrairement au côté opposé du boulevard, entièrement démoli, remembré et reconstruit.




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