Le Régime de sécurité sociale des mines a toujours eu une politique tournée vers la protection et le bien-être de ses affiliés et de leur famille.

C'est cette démarche qui conduit la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM) à rechercher dans les années 1960 un site pour accueillir les enfants des mineurs pendant leurs vacances et leur faire découvrir de nouvelles activités en bord de mer.

Le 10 avril 1965, un terrain de plus 4 hectares est acheté dans le Morbihan à Saint Gildas de Rhuys auprès de la « Congrégation des sœurs de la charité de Saint-Louis », laquelle en est propriétaire depuis 1825 suite à un legs.

Compte tenu de la qualité spécifique du vendeur (un établissement religieux), la cession fait préalablement l'objet d'un décret du Premier Ministre en date du 29 janvier 1965 autorisant la congrégation à procéder à cette vente et d'en réemployer le produit pour l'aménagement et la restauration des immeubles dont elle est propriétaire.

Aussitôt après, la CANSSM confie à Pierre DUFAU, l'un des grands architectes français, second grand prix de Rome, théoricien de la notion « d'immeuble de bureaux » et qui a été l'un des reconstructeurs de la ville d'Amiens après la seconde guerre mondiale, le soin d'établir les plans d'aménagement du Centre de vacances qu'elle souhaite implanter sur ce terrain.

En 1968, les marchés de travaux sont passés et les ouvrages sont réalisés en 1969. Ils comprennent : le bâtiment d'accueil, la salle de restauration et les cuisines, la buanderie, la lingerie, les douches, les sanitaires, ainsi que le bâtiment « les Iles » qui comporte les chambres du personnel et l'infirmerie. L'hébergement des enfants s'effectue, quant à lui, sous toiles de tentes avec d'un côté du terrain, les filles et, de l'autre, les garçons. La capacité d'accueil est de 180 enfants.

Le Centre de vacances de Saint Gildas de Rhuys est né.

L'une des principales activités offertes aux adolescents du monde minier est l'école de voile, comme en témoigne un ancien dépliant publicitaire. La section peut recevoir jusqu'à 40 élèves en même temps. Et l'on trouve aujourd'hui encore, dans les combles du centre, les traces de cette activité passée (vieux mâts, cirés, gilets de sauvetage...).

Mais elle n'est pas la seule : randonnées, équitation, natation, danses folkloriques, ateliers divers..