La création des Unions Régionales imposée par le décret du 8 août 1935 donne naissance à L'Union des SSM du Sud-Ouest dont la mission consiste en la compensation de la charge de famille, la compensation des charges résultant du chômage, la constitution d'un fonds de réserve destiné à la création d'établissements cliniques, curatifs ou prophylactiques ou de services centralisés, ainsi qu'à l'allocation de secours exceptionnels aux unions régionales dont la situation le justifierait.

Peu à peu le Régime spécifique de sécurité sociale des mines se structure et s'étend.

Après la seconde guerre mondiale, lorsque l'exploitation minière est au cœur du dispositif de reconstruction économique du pays, le régime minier est remanié au travers du décret du 27 novembre 1946.

Pris en application de ce décret, un arrêté du ministère du travail et de la sécurité sociale en date du 5 mars 1947 vient directement définir les circonscriptions des sociétés de secours minières (SSM) qui remplacent désormais les sociétés de secours mutuels.

6 SSM sont d'abord instaurées dans la Région Sud-Ouest : SSM du Tarn, SSM de Decazeville, SSM de Saint-Gaudens, SSM de l'Aude, SSM des Pyrénées-Orientales et SSM d'Hostens.

Mais cette dernière qui tire son nom d'un village de Gironde où est exploitée du lignite et qui doit couvrir les départements de la Gironde, des basses-Pyrénées, des Landes et de la Dordogne est finalement supprimée par un nouvel arrêté du 5 juin 1947. Le département de la Dordogne est confié à la SSM de Decazeville, tandis que les 3 autres départements (Gironde, Basses-Pyrénées et Landes) relèvent désormais de la SSM de Saint-Gaudens.

Le 12 mars 1948, un arrêté ajoute le département du Gers à la circonscription de cette SSM.

Dès le 13 août 1954, les SSM de Saint-Gaudens, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales sont réunies en une seule SSM, La SSM de Saint-Gaudens.

Tout comme pour la région Est, l'arrêté de 1947 a intégré dans le champ des SSM, et en l'occurrence celle de Saint-Gaudens pour le Sud-Ouest, les ouvriers de l'industrie pétrolière.

Lorsqu'en 1949 puis en 1951 la Société Nationale des Pétroles d'Aquitaine fore ses puits de pétrole et surtout de gaz dans la région de Lacq, le régime de sécurité sociale de ses ouvriers est le régime minier.

Il le restera jusqu'à ce qu'un décret en date du 8 novembre 1966 ne vienne rattacher les nouveaux salariés des exploitations des hydrocarbures liquides ou gazeux au régime général. Ce décret précise toutefois que les salariés du secteur, affiliés au régime minier à sa date de parution, peuvent en conserver le bénéfice sauf s'ils demandent à relever du régime général dans un délai de 6 mois.

Le 21 décembre 1988, les SSM de Decazeville et du Tarn seront regroupées en une seule SSM dite « de l'Aveyron et du Tarn ».

La réduction du nombre des affiliés est continuelle du fait de la fermeture progressive des mines.

Rappelons que la production de fer dans les Pyrénées-Orientales cesse en 1994, celle de Charbon est arrêtée dans le Tarn en 1997, tandis que la mine de Salsigne, qui aura produit au total 120 tonnes d'or, ferme pour sa part en 2004.

Cette inéluctable évolution démographique du régime impose une nouvelle réorganisation. Ainsi, par Arrêté du 30 juin 2006, la SSM de Saint-Gaudens, la SSM de l'Aveyron et du Tarn et l'Union Régionale des SSM du Sud-Ouest ont fusionné pour donner naissance à la CARMI du Sud-Ouest.