Retour

La CARMI du Sud-Ouest a été intégrée à la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM) à compter du 1er septembre 2011 en application du décret n° 2011-1034 du 30 août 2011.

Elle est ainsi devenue une Direction régionale de la Caisse autonome nationale.

De toutes les Régions du Régime Minier de sécurité social, c'est elle qui couvre le plus vaste territoire géographique.

C'est également l'une des régions qui présentait historiquement la plus grande diversité en ressources naturelles, lesquelles étaient jadis très abondantes et parfois exploitées depuis l'antiquité : Cuivre (Barrenc), Charbon (Carmaux, Decazeville...), Fer (Valmanya, Sahorre, Corsavy, Rancié...), Or et Arsenic (salsigne), Argent (Largentière)... mais aussi du Gaz (Région de Lacq).

Il n'est donc pas étonnant que dès la mise en place d'une protection sociale pour les mineurs, des Caisses de secours mutuels aient été créées au plus près des sites d'exploitation de la Région.

Si ces Caisses de secours ne s'inscrivent pas au tout début dans un cadre juridique précis en vertu de l'interdit associatif posé par la loi Le Chapelier de 1791, un décret pris en 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte leur confère une existence officielle.

Comme partout ailleurs, ce sont d'abord les exploitants qui ont été contraints à la création de ces Caisses de secours au titre de la maladie et des accidents du travail. Ils en assurent le plus souvent la gestion.

A Carmaux, l'exploitation du charbon est très ancienne puisque le 2 mai 1752 Louis XV accordait déjà une concession à Gabriel de Solages qui fondait là l'une des plus anciennes compagnies minières de France.

La Caisse de secours de la Compagnie de Solages à Carmaux qui est instaurée en juillet 1838 est ainsi présidée par le Marquis de Solages lui-même de 1838 à 1847. Elle sera remplacée par la Société de secours mutuels de Sainte-Barbe en 1858.

De même, en 1843, une Caisse de secours voit le jour sur l'exploitation de la mine de fer de Rancié.

A Fillols, la première Caisse de secours est également patronale.

Mais dans la seconde moitié du XIXe siècle, les ouvriers demandent à être associés à la gestion de ces institutions qui présentent bien souvent des difficultés financières qui conduisent parfois à leur liquidation, comme ce fut le cas pour celle de la mine de Rancié en 1894.

A la suite de mouvements de grève, comme en 1869 à Carmaux, ils obtiennent de participer à la gestion des fonds de ces Caisses financées par des cotisations sur les salaires. De nouvelles prestations font alors leur apparition.

Ainsi, en 1870, la Société de secours mutuels de Sainte-Barbe met également en place un fonds de prévoyance pour verser une retraite aux ouvriers à partir de 50 ans et pour 30 ans de service. En cas de décès, une pension de réversion est servie à sa veuve à partir de 55 ans ainsi qu'une aide aux orphelins de moins de 13 ans.

La loi du 29 juin 1894 fondatrice du Régime Minier rend obligatoire la contribution patronale au financement de ces Caisses de secours mutuels, ce qui n'était pas systématique auparavant.

Beaucoup de Caisses de secours se réorganisent ou sont recréées sous une nouvelle forme à partir de cette date.

Ainsi, une Caisse de secours mutuels est créée pour les ouvriers et employés des mines de Salsigne en 1894, puis pour les ouvriers et employés des mines de Decazeville au mois de novembre de la même année.

A Carmaux, la Société de secours mutuels des ouvriers des mines de Carmaux succède à la Société de secours mutuels de Sainte-Barbe.

A noter, et c'est une spécificité, qu'une Caisse distincte existe pour les employés de la compagnie des mines de Carmaux. Elle est destinée aux seuls cadres, ingénieurs et agents de maîtrise.

Ces Caisses assurant la gratuité des soins et des médicaments se regroupent parfois pour mettre en commun leurs moyens et ouvrir des pharmacies réservées aux mineurs. C'est le cas à Aubin avec la pharmacie ouverte en 1922.

orga bandeau gauche nord centre ouest sud ouest

orga bandeau droit
Est centre est sud est