Par la suite, une deuxième Caisse sera créée distinguant ainsi la société de secours de Dourges fond et la Société de secours de Dourges jour.

D’autres Société de secours seront instaurées durant cette période : Société de secours de Bruay, Société de secours de Noeux-les-Mines, Société de secours de Marles, Société de secours de la Clarence, etc…

Au début du XXe siècle, l’offre de santé se développe dans la région avec la création des hôpitaux miniers à l’initiative des houillères.

En 1904 est ouvert la clinique chirurgicale d’Auchel (complétée d’une maternité en 1950). En 1910 une autre est créée à Hénin-Beaumont (la clinique chirurgicale Darcy complétée d’un service de médecine en 1967), puis successivement à Bully-les-mines (1922), à Oignies (1924), à Fouquières-les-Lens (1925), à Valenciennes (1932), à Bruay-en-Artois (1933) et enfin le centre de réadaptation fonctionnelle d’Oignies en 1950.

En 1935, un décret-loi du 8 août est venu instaurer des Unions régionales regroupant les sociétés de secours des ouvriers mineurs.

Ces Unions régionales sont financées par les sociétés de secours au moyen d’une cotisation annuelle obligatoire et uniforme pour chacun de leurs membres ouvriers et employés. Les Unions régionales ont pour but la compensation de la charge de famille, la compensation des charges résultant du chômage, la constitution d’un fonds de réserve destiné à la création d’établissements cliniques, curatifs ou prophylactiques ou de services centralisés, ainsi qu’à l’allocation de secours exceptionnels aux unions régionales dont la situation le justifierait (article 3 du décret-loi modifiant l’article 7 de la loi du 21 mars 1930).

L’Union Régionale du Nord est alors mise en place le 1er janvier 1936.

Après la seconde guerre mondiale, les compagnies minières sont nationalisées. Le régime de sécurité sociale dans les mines est réorganisé par décret du 27 novembre 1946.
Un arrêté du 5 mars 1947 redessine entièrement dans toute la France la carte des circonscriptions des sociétés de secours mutuels qui prennent désormais le nom de sociétés de secours minières.

La région Nord-Pas-de-Calais ne comprend plus désormais que 13 SSM dont 4 dans le département du Nord (SSM de Valenciennes, de Douchy, d’Aniche, de l’Escarpelle) et 9 dans le département du Pas-de-Calais (SSM d’Ostricourt, de Courrières, de Dourges et de Drocourt, d’Auchel, de Bruay, de Noeux-les-Mines, de Lens, de Liévin, de Bully-Grenay).

Certaines ne sont que la continuité des Sociétés de secours qui existaient précédemment, d’autres résultent de regroupements de plusieurs sociétés de secours et notamment :

  • La SSM d’Ostricourt provient de la fusion de la Société d’Ostricourt avec celle de Carvin
  • La SSM d’Auchel résulte de la fusion des Sociétés de secours de Marles, de la Clarence et de Ligny-les-Aires
La société de secours de Dourges et de Drocourt résulte de la fusion des sociétés de Dourges fond, de Dourges jour et de Drocourt, toutes trois situées à Hénin-Liétard.

Mais dès le 5 juin 1947, le Ministère du travail et de la sécurité sociale décide dans un nouvel arrêté de subdiviser à nouveau cette SSM à peine constituée en 2 : la SSM de Dourges et la SSM de Drocourt, redonnant à cette dernière une existence indépendante.

Il y a désormais 14 Sociétés de secours minières dans le Nord-Pas-de-Calais et une Union Régionale des SSM du Nord maintenue aux termes d’un arrêté du 12 mars 1947.

Une réforme importante interviendra par arrêté du 22 septembre 1955 : Les SSM de Valenciennes et de Douchy sont regroupées au sein de la nouvelle SSM de Valenciennes, tandis que la SSM du Douaisis est créée par regroupement des SSM d’Aniche et de l’Escarpelle. Enfin, les SSM de Dourges et de Drocourt sont à nouveau réunies en une seule sous l’appellation de SSM de Dourges.

En 1977, la situation financière des hôpitaux miniers est devenue très délicate en raison de la baisse des effectifs qui fait décliner leur activité. Seule l’ouverture à une clientèle extérieure au régime peut apporter une solution pérenne pour ces établissements, mais cela nécessite qu’ils soient reconnus comme faisant partie du service public hospitalier avec les contraintes de fonctionnement qui en découle.
Cette solution est finalement retenue par décret du 30 novembre 1977.

L’Union Régionale des SSM du Nord-Pas-de-Calais, les Houillères et Charbonnage de France s’unissent pour créer l’association Hospitalière Nord Artois Clinique (A.H.N.A.C.) qui regroupe les cliniques chirurgicale, médicaux chirurgicale et maternités mise en place entre 1904 et 1950.

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