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La CARMI du Nord-Pas-de-Calais a été intégrée à la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM) à compter du 1er septembre 2011 en application du décret n° 2011-1034 du 30 août 2011.Elle est ainsi devenue une Direction régionale de la Caisse autonome nationale.

nord oignies vitrailMais comment ne pas se rappeler que derrière cette fusion du Régime Minier en une Caisse unique, se cache une succession de créations, de démembrements et de regroupements d’organismes au cours des deux siècles passés.

La Région Nord-Pas-de-Calais, riche d’un bassin houiller particulièrement important dont la première extraction commença en 1734 (à Anzin) et qui fut exploité jusqu’à la fermeture du dernier puits fin 1990 (le 10 à Oignies), a accompagné ce mouvement qui marque à jamais l’histoire de la sécurité sociale minière.

C’est dans le département du Nord que commence cette histoire avec la création de la première Caisse de secours des mines à Aniche en 1801.

En 1812, la Compagnie des Mines d’Anzin qui a été créée en 1757, établit les premiers règlements de sa Caisse de secours.

Au cours de cette même année 1812, diverses catastrophes surviennent dans des exploitations minières en France qui émeuvent toute la population.

Un décret est alors pris par le gouvernement impérial le 3 janvier 1813 obligeant les exploitants miniers à disposer de moyens de secours, de médicaments et à entretenir des chirurgiens.

A la faveur de la multiplication des compagnies minières et de l’ouverture de nouveaux puits, les sociétés de secours vont ainsi se multiplier.

Ainsi, lorsque Monsieur SOYER fonde le 4 février 1847 la Compagnie de l’Escarpelle, il instaure presque aussitôt une Caisse de secours du même nom.

Entretemps, le gisement du département du Pas-de-Calais est repéré en 1841 alors que Madame De CLERC fait forer un puits d’eau dans son parc à Oignies. Elle associe ensuite à ses travaux Louis-Georges MULOT et fondera avec ce dernier une compagnie minière. En 1849, des puits aux alentours de Lens sont également sondés à Courrières, à Annay à l’initiative des grands industriels Lillois (Messieurs CASTELEYN, TILLOY, SCRIVE) et en 1850 à Loos.

L’essor de l’exploitation du charbon donne rapidement lieu à la création de la Caisse de secours de Lens.

Comme toutes les Caisses de secours, elle bénéficie d’une double contribution basée sur le total des salaires de tous les ouvriers et répartie à hauteur de 1% à la charge de l’exploitant et 3% à la charge des travailleurs.

En 1871, la Caisse de secours de Lens a engrangée une réserve de fonds assez considérable, si bien que les ouvriers se mettent en grève pour obtenir le partage de ces fonds et la suppression de l’institution.

La Compagnie finie par céder et une nouvelle Caisse de secours remplace la précédente avec de nouvelles règles de fonctionnement. Elle accorde des secours journaliers en cas de maladie ou de blessures, elle prend à sa charge les frais de médicaments et les honoraires des médecins, ainsi que les frais funéraires et divers autres frais.

En 1875, les comptes de la Caisse de secours sont les suivants : Recettes 144 124,15 francs (dont 30 000 francs au titre de la cotisation de l’exploitant et 114 124,15 francs au titre de la contribution des ouvriers) – Dépenses 148 099,40 francs (dont 84 905,23 francs pour les secours en argent, 38 861,06 francs pour les médicaments, 19 084,84 francs pour les honoraires des médecins, 3 507,02 francs pour les frais funéraires et 1 741,25 francs pour les frais divers), soit un déficit de 2,76 %.

La Caisse de secours de Dourges, créée en 1866, présente pour sa part, au titre de l’exercice 1877/1878 un excédent de 22 867,61 francs pour 54 933,21 francs de recettes. 5 761,90 francs seront mis en réserve tandis que 17 150,71 francs sont redistribués aux ouvriers.

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