Les établissements hospitaliers constituent en quelque sorte le 3ème étage du dispositif médical mis en place par le régime minier.
Le régime en possède directement certains comme l'hôpital de Freyming-Merlebach ou celui de Creutzwald dans la région Est.
D'autres ont été créés par les Houillères du bassin de Lorraine tel l'hôpital Sainte-Barbe à Forbach, aujourd'hui propriété de l'association HOSPITALOR dont le régime minier est partenaire.
Dans le Nord Pas-de-Calais, plusieurs établissements ont été créés avec les Houillères, à commencer par la clinique chirurgicale d'Auchel dès 1904, clinique à laquelle sera ajoutée une maternité en 1950.
D'autres cliniques sont ouvertes : en 1910 à Hénin-Beaumont, en 1922 à Bully-les-Mines, en 1924 à Oignies, en 1925 à Fouquières-lès-Lens, en 1927 à Liévin (l'hôpital maternité), en 1932 à Valenciennes, et en 1933 à Bruay-en-Artois (Bruay-la-Buissière).
Mais, la baisse de la population minière et les difficultés financières rencontrées par ces établissements ont amené l'Union Régionale des Sociétés de secours minières du Nord Pas-de-Calais, les Houillères et Charbonnage de France à s'unir pour créer en 1977 l'Association Hospitalière Nord Artois Clinique (AHNAC) regroupant les cliniques chirurgicales, médico-chirurgicales et les maternités du bassin minier.
En 1981, est ouvert l'hôpital psychiatrique « Les Marronniers » à Liévin. L'unité psychiatrique fut transférée à la clinique Sainte-Barbe de Bully-les-Mines en 1995/1996.
A Carmaux, la SSM crée la Polyclinique Sainte-Barbe, tandis qu'en Ardèche l'Union Régionale du Sud-Est gère le centre de rééducation respiratoire de Folcheran implanté près des Vans.
La CANSSM, elle-même, rachète en 1955 à Durtol, près de Clermont-Ferrand un ancien sanatorium installé dans un château du XVIIe siècle pour y fonder une clinique de cardio-pneumologie (photo-ci-contre).
Géré par une association, cet établissement a fait l'objet d'importants travaux d'agrandissement entre 1999 et 2002.
Tous ces établissements accueillent la population minière venus des différents bassins de la France. Peu à peu ils ont été ouverts à l'ensemble de la population.
C'était, par exemple, un enjeu déterminant pour l'équilibre des cliniques transférées à l'AHNAC en 1977. C'était aussi une condition juridique indispensable pour qu'elles puissent bénéficier du statut des établissements hospitaliers.
Tous ces établissements ne sont pas les seuls à avoir été mis en place directement ou en partenariat par le régime minier.
Nombreuses sont les autres structures réparties sur tout le territoire qui constituent un réseau unique en son genre et correspondent à ce qu'on appelle généralement les « œuvres » du régime.