► L'apparition des sociétés de secours pour les mineurs
L'exploitation d'un gisement houiller est une entreprise compliquée et périlleuse. En montagne, elle devient presque improbable car les problèmes se cumulent, voire se multiplient.
Les conditions climatiques, l'enneigement et le relief rendent les déplacements difficiles tant pour les hommes que pour les marchandises.
Mais, au milieu du XIXe siècle, Henri Giroud s'était efforcé de développer la mine en y intéressant les habitants du plateau Matheysin qui pouvaient conserver en parallèle leur activité agricole.
Sa politique ouvrière est exemplaire. Il est à l'origine de la création en 1842 de la « masse de secours » qui développera des prestations sociales au profit des mineurs en cas de maladie et versera des pensions de retraite.
Dès sa création, il confie en majeure partie la direction de la masse de secours aux représentants des ouvriers.
Cette politique sera poursuivie par les exploitants des mines qui lui succèderont.
Mais consécutivement à la loi du 29 juin 1894 qui organise les Caisse de secours et de retraite des ouvriers mineurs, la masse de secours est liquidée, n'ayant plus de ressources.
Elle laisse désormais place à une Caisse de secours sous la forme d'une société de secours mutuels.
Cette société de secours mutuels couvre près de 3 000 mineurs dans les années 1930.
Une coopérative de consommation a été créée au Villaret ainsi qu'une caisse autonome de retraite et une banque dont l'objet est de prêter de l'argent aux mineurs qui désirent bâtir une maison.