Au sud du Dauphiné, coincé entre le Parc régional du Vercors à l'ouest et le Parc régional des écrins à l'est, se trouve un plateau autrefois occupé par des glaciers qui ont, depuis, fait place à un alignement de 4 lacs.
C'est sur ce plateau situé à une altitude d'environ 900 mètres qu'un riche gisement d'Anthracite était exploité peu ou prou depuis des siècles.
► Le développement du bassin minier
Dès 1455, le Dauphin Louis II (qui deviendra le roi Louis XI) concède au maître-mineur Guillaume BAS les châtellenies de La Mure, de Vizille et de La Cluze moyennant une redevance d'1/20.
Mais ce n'est réellement que sous Napoléon Ier que va débuter l'exploitation méthodique du gisement suite à un rapport d'un ingénieur des mines qui préconise d'en confier l'extraction à des gens compétents ayant des moyens techniques et financiers suffisants.
5 concessions sont accordées en 1805/1806 : La Motte, Les Béthoux, Peychagnard, Grande Draye et Combéramis. Ces concessions vont se multiplier au fil des décennies : La Jonche (1815), Le Châtelard, Serre-Leyçon, Les Boines (1834), Chuzin, Prunières (1835)...
Concurrencé à partir de 1856 par les charbons d'Alès et de Saint Etienne qui bénéficient d'un acheminement par voies ferrées, l'essor de la production est freiné et les compagnies décident de fusionner pour créer la « Compagnie Unique des Mines de La Mure » présidée par Henri Giroud.
L'ouverture en 1888 du chemin de fer entre Saint-Georges-de-Commiers et Susville, passant par La Motte d'Aveillans et La Mure, permet de redonner sa compétitivité au charbon Matheysin.
De nouvelles concessions sont accordées. En 1905, le puits Sainte-Marie est ouvert à La Motte d'Aveillans.
Mais après la seconde guerre mondiale, la production décline sur cette commune et est arrêtée en 1956 au profit des gisements situés sur les communes environnantes.
Elle est réorganisée en 1968 au sein des Houillères du Dauphiné (HD) qui seront ensuite intégrées aux Houillères du bassin du centre et du midi (HBCM).
Ce sont les HD qui deviennent propriétaires de l'immeuble situé 9 rue de l'Hôpital à La Motte d'Aveillans pour y loger une partie de leur personnel, le rez-de-chaussée étant constitué de bureaux.
Après l'absorption des HD, les HBCM en deviennent propriétaires à leur tour.