Entre 1870 et 1914, la ville de METZ est sous la domination de l'Empire allemand au même titre qu'une bonne partie de l'Alsace et de la Lorraine.

Pour ancrer leur influence culturelle sur la ville qui constitue l'une des principales places fortes du Reich et s'opposer résolument aux façades classiques édifiées au XVIIIe siècle dans le plus pur style Français, les Allemands, à la demande de l'Empereur Guillaume II, construisent un nouveau quartier, le Neue Stadt qui deviendra le « quartier impérial » couvrant 160 hectares entre le centre-ville et la commune de Montigny-Lès-Metz.

L'architecte allemand Conrad WAHN, architecte en chef de la Ville de Metz à partir de 1877, est chargé de concevoir cet ensemble et d'orchestrer les opérations. Il en fera les plans au cours des années 1902/1903.

Sa démarche a été pensée dans le cadre d'une discipline nouvelle pour l'époque et qui fera son chemin : l'Urbanisme.

Elle a pour objectif d'aménager tout un quartier selon des caractéristiques conformes à un règlement général afin de lui donner une cohérence d'ensemble. Chaque architecte conserve ses propres objectifs, mais doit respecter la composition globale et les symétries afin de préserver l'harmonie.

Cela n'empêche pas l'originalité architecturale qui prédomine tant par la variété des styles (jugendstil, néo-roman, baroque, néo-renaissance...) que par la diversité des matériaux utilisés (le grès rose, la pierre de Jaumont de couleur ocre ou encore la pierre blanche).

La pertinence de l'idée urbanistique est telle, qu'après 1918, malgré le contexte politique, les Français poursuivront les travaux de ce quartier pour en achever sa construction.

Des édifices emblématiques sortent de terre. La Villa Wahn construite en 1903 avenue Foch en est un exemple, tout comme la place desroulèdes devenue la place Raymond Mondon ou encore l'Hôtel des Corporations et Métiers (actuelle BNP).

Parmi eux, figure un bâtiment exceptionnel de style néo-renaissance flamande construit à partir de 1904 et achevé en 1906 sur ce qui était alors le Kaiser-Wilhelm Ring. Il avait été commandé par la Société Catholique Immobilière et devait à l'origine s'appeler la « maison catholique sociale ». Mais il aura finalement une fonction d'Hôtel. Il est situé au 21 de l'avenue Foch (anciennement boulevard de l'Empereur Guillaume) sur la partie de cette artère la plus proche de la gare. Son nom : « l'Hôtel Terminus ».

La façade côté avenue Foch est en grès des Vosges et présente un aspect massif. Elle est ornée de deux tourelles en saillie, d'un fronton central et de balcons aux 1er et 2ème étages. De part et d'autre, des oriels complètent la scénographie ainsi qu'une colonne en marbre, près de l'entrée.

Sa façade arrière donnait autrefois directement sur la grande place de la gare. En effet, à cette époque les immeubles situés de l'autre côté de la rue Charlemagne n'avaient pas encore été édifiés. La perspective était impressionnante.
Elle est ornée de cariatides ainsi que des fenêtres à meneaux. Un grand balcon filant en pierre a été aménagé. Il permet au Kaiser et à son état-major de voir défiler son armée devant la nouvelle gare construite en 1908 pour acheminer rapidement les troupes vers la France.

Les façades de la cour intérieure, avec les fenêtres à meneaux et les motifs décoratifs (fontaines, sculptures, arcades..) sont également ouvragées dans le style.

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