Si les façades sont remarquables et imposantes, l'intérieur de l'Hôtel ne l'est pas moins à l'image de sa salle des fêtes présentant une hauteur de 12 mètres sous plafond vouté et stuqué duquel descendent plusieurs grands lustres à intervalle régulier. Des colonnes et une mezzanine circulaire parachèvent la composition du faste des lieux.

Des événements particuliers ou des cérémonies marquantes s'y tiennent comme en 1907, le Congrès Eucharistique de Metz. On ne compte plus les fêtes et les bals qui s'y donnent.

Pendant le premier conflit mondial, cette salle des fêtes a abrité un dortoir et un centre de repos pour les troupes allemandes.


Le 30 mars 1919, le poète Charles Le Goffic, le général de Maud'huy, créateur des chasseurs à pied et le maire de Metz de l'époque, assistent à une réception organisée par les soldats du XIVème Corps d'armée, en l'honneur de Paul Verlaine, à l'issue de l'inauguration de la plaque apposée sur sa maison natale, 2, rue Haute Pierre à Metz.

Mais dans ses documents publicitaires, « l'Hôtel Terminus » ne manque de faire aussi état de ses nombreux autres atouts et en particulier de son confort moderne : lumière électrique, chauffage central, bains... et même la présence d'un lift.

Son restaurant y est réputé. L'enseigne au- dessus de la porte qui marquait l'entrée de la salle où se dressaient les tables est visible aujourd'hui encore (cf. photo ci-contre).

Mais juste après la grande guerre l'hôtel est racheté et devient en 1919 le siège de la corporation de l'industrie minière. Il prend le nom d'« Hôtel des Mines et de la Métallurgie ».

Au cours des heures sombres de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne nazie a investi les lieux pour y établir le siège administratif de son service des mines sous le nom de Bergamt. Il constitue également le quartier général de la Gestapo pour la Lorraine.

Des résistants ont été incarcérés, interrogés et torturés dans des cachots aménagés dans les caves de l'Hôtel. Les sous-sols comportent encore des étais de bois, destinés à supporter le poids du bâtiment, en cas d'écroulement causé par des bombardements.