Le montage et le tirage du film seront ensuite effectués dans le laboratoire de la Société Générale de Travaux Cinématographiques (Sté GTC) situé à Joinville.
C'est ainsi que la 1ère projection du film a pu avoir lieu le 12 décembre 1957 en présence des membres de la Direction générale et du Président de la CANSSM.
Le Président de la Caisse autonome nationale effectue alors un certain nombre de remarques qui conduiront à ajouter au film une sorte de préambule tourné devant la fresque de la salle du conseil d'administration et à préciser quelques autres activités du Régime (la gestion des retraites, les pharmacies...). Pour cette petite commande complémentaire, la société des Films Roger Leenhardt accepte spontanément d'intervenir à prix coûtant.
Comme pour toute production cinématographique, un visa d'exploitation est demandé au centre national de la cinématographie. Il est obtenu le 14 mai 1958 (n° 20.007) et l'on peut en voir, ci-contre, la reproduction.
Reste alors à en assurer la diffusion la plus large possible. Une copie est adressée à chaque Union régionale de sociétés de secours minières pour une projection dans les locaux des organismes.
Mais il s'agit d'exemplaires au format 35mm, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes d'équipements, certaines régions ne disposant pas du matériel adapté. Des copies au format 16mm sont par conséquent commandées à la société GTC. Il apparaît très vite que l'intérêt du film nécessite plus qu'une simple diffusion dans les établissements du Régime.
Le 24 octobre 1958 la CANSSM fait part de son désir de faire diffuser le film dans les cinémas publics des régions où la population minière est importante. Par lettre du 2 février 1959, cet accord lui est donné sous réserve qu'il n'y ait aucune transaction commerciale autour de ces projections dans les salles publiques. Le film sera également projeté lors de la conférence internationale de service social qui se tint à TOKYO au mois de décembre 1958. Pour l'occasion, la CANSSM en avait transmis une copie, ainsi que différents autres documents, au Comité Français de service social et d'action sociale afin d'illustrer les réalisations du Régime minier. Ce film intéressa particulièrement les congressistes comme en témoigne la lettre ci- contre. Enfin, une projection du film sera retransmise à la télévision au mois de janvier 1959.
La CANSSM fit assurer le film pour le cas où il viendrait à être détruit. Mais en janvier 1989 la Compagnie d'assurance résilia le contrat. Aucune compagnie n'accepta de prendre le relai dans la mesure où la reconstitution du film serait impossible en cas de destruction. Cependant, le négatif fut conservé à l'époque par la Société Générale de Travaux Cinématographiques à Saint-Maximin (Oise). Là semblait devoir s'arrêter l'histoire de ce film qui peu à peu sombra dans l'oubli jusque dans les rangs du Régime minier. Entreposé dans un carton, il rejoignit les kilomètres d'archives dans les sous-sols de la Caisse.
A l'occasion d'un tri des archives du service communication, le carton fut retrouvé par l'un de nos agents, Mme Cadoret, qui, ne sachant à quoi il correspondait, mais supposant qu'il avait nécessairement un véritable intérêt, inscrivit une mention spéciale sur le carton afin qu'il soit précieusement conservé. Lorsque, quelques années plus tard, l'idée de mettre en place un musée germa dans l'esprit de quelques-uns, elle se souvint de l'existence de la mystérieuse bobine.
Une copie numérique fut réalisée et diffusée devant le Conseil d'administration de la CANSSM le 21 mars 2013. Ce film pouvait ainsi commencer sa deuxième vie...
Voir le film : Version longue - Version courte