L'Origine de propriété est très ancienne

L'immeuble est acquis par la CAROM avec une jouissance au 1er mars 1927 auprès de Madame Hélène Marie Léonie PILLET-WILL, Duchesse de la Trémoille et de Thouars, propriétaire, demeurant à Paris, 1 boulevard Delessert, née à Paris, le 27 janvier 1875, veuve en premières noces non remariée de Monsieur Louis Charles Marie de la Trémoille, Duc de la Trémoille et de Thouars.

Le titre de propriété très détaillé (plus d'une centaine de pages) relate l'existence, au terme d'un acte daté du 25 février 1897, de conventions de servitudes (Mur séparatif des 2 propriétés mitoyennes) entre la Princesse Yourievsky (veuve de sa Majesté Alexandre II) et le Comte Pillet-Will, suite à l'acquisition d'un terrain le 9 février 1894 par ladite Princesse.

S'agissant de l'un des tous premiers immeubles de rapport acquis par la CAROM et au regard du caractère majestueux des appartements, la commission des immeubles détaillera dans ses procès-verbaux les nouvelles locations, les travaux réalisés et les propositions reçues, parfois étonnantes. Quelques exemples nous replongent dans la vie de cet immeuble :

On apprend ainsi que Madame la Duchesse de la Trémoille est demeurée locataire au 3ème étage gauche et qu'elle a également loué deux remises à automobiles en sus de la location de son logement.

En mai 1928, la Commission refuse la proposition de transformation commerciale de l'appartement du rez-de-chaussée en un café de luxe par crainte d'une dépréciation des autres appartements de l'immeuble.

En octobre 1931, un intermédiaire a demandé à la CAROM si elle était disposée à vendre ce bien. Il est noté dans le compte-rendu que la CAROM « n'est pas opposée à cette proposition... pour le moment ». Mais l'opération ne se fera pas.

La Commission décrit ensuite les difficultés des locataires qui vont crescendo avec en toile de fond le contexte économique que l'on connait.

Pendant la période 1939-1945, la CAROM veille à maintenir l'immeuble en bon état (remplacement des chaudières, ravalement du vestibule et de l'escalier principal). Mais sont soulignés les problèmes d'approvisionnement en charbon pendant l'hiver 1941-1942 qui fut particulièrement rigoureux.

Un locataire de cet immeuble s'est proposé en novembre 1941 de procurer une benne de 15 tonnes qui pouvait prendre du charbon à la mine et le conduire dans les soutes, sous réserve de l'autorisation de l'office de répartition du charbon.

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