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La CARMI de l'Est a été intégrée à la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM) à compter du 1er septembre 2011 en application du décret n° 2011-1034 du 30 août 2011.

Elle est ainsi devenue une Direction régionale de la Caisse autonome nationale.

Sa particularité est de couvrir une Région française qui a été au confluent de 3 grands bassins miniers distincts : Le bassin houiller, le bassin ferrifère et le bassin potassique.

Quelques chiffres nous en rappellent l'importance :

  • Il a été extrait du bassin houiller Lorrain 800 millions de tonnes de Charbon. Le dernier puits, au siège de La Houve, a fermé en avril 2004, mais à son apogée, le bassin employait 46 748 personnes (1957).
  • Connu depuis l'antiquité, mais exploité de façon industrielle qu'à partir de 1834, le bassin ferrifère a produit quelques 2,8 milliards de tonnes de minerai de fer à la sidérurgie. Il y a eu jusqu'à 80 mines en exploitation de façon simultanée pour 35 000 mineurs. La dernière mine de fer de Lorraine, située à Moyeuvre, a fermé le 30 juillet 1993.
  • Le bassin potassique situé près de Mulhouse, est le plus improbable. Sa découverte en 1904 résulte de la rencontre d'une fermière, Amélie ZÜRCHER, convaincue que le sous-sol renfermait des gisements de minerai exploitables et d'un sondeur spécialisé, Joseph VOGT, qui se laissa persuader d'effectuer des fouilles à la recherche de... charbon. La Société qu'ils avaient créée le 21 mai 1904 avec leurs associés, Jean-Baptiste GRISEZ et Albert ZÜRCHER, le frère d'Amélie, s'appelait d'ailleurs à l'origine la « Société en participation pour la recherche de gisements de houille en Alsace ». Elle fut renommée ensuite en Société de « Bonne Espérance » et leurs espoirs furent récompensés puisque ces prospecteurs découvrirent à diverses profondeurs des couches de Chlorure de sodium et de Chlorure de potassium. Mais ce n'est qu'en 1910 que l'exploitation du 1er puits du bassin potassique Alsacien commença réellement. Il y en eut 24 au total employant jusqu'à 13 000 salariés. Il prit fin avec la fermeture du dernier puits (le puits Amélie) le 10 septembre 2002 après y avoir été extrait près de 568 millions de tonnes de minerai.

est amelie-zurcherAmélie Zürcher

Parallèlement à ces différentes exploitations minières, et au regard de la dangerosité du métier de mineur, se met progressivement en place un système de protection sociale au travers des sociétés de secours mutuelles et des Caisses de maladie des entreprises.

Lorsque par arrêté du 5 mars 1947, l'architecture des sociétés de secours minières de la Région Est est réorganisée autour de 14 SSM, ce sont en fait des dizaines de Sociétés de secours et de Caisses de maladie d'entreprises qui sont regroupées et fusionnées.

La complexité et l'émiettement de ces organismes est d'ailleurs tel, que pour 6 des 14 SSM de cette région (les SSM de Sarre et Moselle, de Petite-Rosselle, de Faulquemont, d'Hayange, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin) le Ministère du travail et de la sécurité sociale prévoit qu'un arrêté viendra ultérieurement déterminer ceux qui seront absorbés.

Mêmes les SSM déjà définies ne le sont que partiellement puisqu'un nouvel arrêté vient quelques semaines plus tard (le 17 mai) apporter des modifications.

Il complète notamment la liste des organismes absorbés par la SSM de Piennes en y ajoutant la société de secours de Joudreville à Bouligny. De même, il ajoute les concessions du département des Vosges à la SSM de Nancy. Ce n'est que le 10 octobre 1947 qu'un arrêté précise que la SSM de Sarre et Moselle absorbe la Caisse maladie de la société houillère de Sarre et Moselle à Merlebach.

Cette société est historiquement née le 22 avril 1873 par fusion de plusieurs compagnies minières dont celle de l'Hôpital et celle de Saint-Avold. Mais à la suite de la 1ère guerre mondiale et du rattachement de l'Alsace et de la Lorraine à la France, une nouvelle société de Sarre et Moselle fut créée le 12 décembre 1919.

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