A l'ombre des terrils

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pochette disque  A L'OMBRE DES TERRILS

Texte : Charles BRUCHET (1977).
ancien mineur à la Fosse 3
de Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais)
Musique Christiane ORIOL (1979)
   
       
Avec ma p'tit ' pension
Que j'touch' tous les trois mois
(Ça fait pas des millions
Mais y'a plus pauvr' que moi !)
Avec mes bons d'charbon
Et mon méd'cin gratuit,
Je vis dans les corons
À l'ombre des terrils,
Je vis dans les corons
Et, malgré tout c 'qu'on dit,
Y' a pas plus heureux qu'moi
Dans c'noir pays,
Dans c'noir pays qu'est mon pays.
Avec mon p'tit jardin
Paradis d'illusions,
Dir' bonjour au voisin
Qui guette ses pigeons,
Ramasser son journal,
Y lire les nouvelles :
Ailleurs. quand ça va mal
Not' vie parait plus belle...
Je vis dans les corons
À l'ombre des terrils.
Y' a pas plus heureux qu'moi
Dans c'noir pays.
Dans c'noir pays qu'est mon pays.
Tous les ans à ducasse
Inviter ses enfants ...
Quand rien ne nous tracasse
Noel, en r'faire autant.
Recevoir son voisin
A la nouvelle année,
L'sam'di prendre son bain
L'sam'di se bichonner...
Je vis dans les corons
À l'ombre des terrils,
Y'a pas plus heureux qu'moi
Dans c'noir pays,
Dans c'noir pays qu'est mon pays.
L'herbe, comme un linceul.
Recouvre nos terrils.
Des foss 's. faut fair'son deuil.
C'est fini, bien fini !
On n 'verra plus jamais
Les Gueul's Noir's remonter.
On n'dira plus jamais
" Au 3. y 'a 'core un tué ... "
Mais beaucoup d 'gens comm' moi.
Un jour, au Paradis,
Diront : " dans les corons.
Près des terrils.
On était bien dans c'noir pays !"

Honneur à toi mineur

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pochette disque HON NEUR À TOI MINEUR

(La Grand' Combe, Gard . Novembre 1941)
Texte: Auguste GIBERT
comptable aux Houillères des Cévennes.
Musique : Joseph NARO.
lampiste au Puits Ricard. La Grand' Combe
  A la fin de cette chanson, on entend les bruits dans la mine - wagons de charbon, systèmes d'aération - et un mineur témoigne de son métier
       
Dès que l'aube sur la colline
Disperse sa claire couleur,
Chantant, le héros de la mine
D'un pas léger marche au labeur
Pour le bonheur de sa famille,
Pour lui gagner un peu de pain,
Il va, tandis qu'un soleil brille,
Vers le danger avec entrain.
Honneur à toi, mineur.
Et gloire à ton labeur !
Toi qui, sans murmure, travailles sans relâche,
Toi qui: malgré l'effort, mènes ta lourde tâche
Honneur à toi mineur,
Toi qui luttes sans peur !
Honneur à ton métier, honneur à ta vaillance,
Sois fier de tes combats qui font vivre la France !
La mine est la mort qui menace
Mais le mineur n'a jamais peur.
Le grisou règne dans l'espace.
Le dur charbon, sur son vainqueur
Étend parfois son ombre noire
La douleur vient sur le chantier ...
Qu'importe ! C'est la belle histoire,
Le mineur aime son métier.
Il sait qu'il faut souffrir pour vivre,
Le monde a soif de sa sueur;
Pour vaincre le vent et le givre,
La terre a besoin du mineur.
Et c'est toujours avec sourire
Qu'il va lutter jusqu'aux enfers;
Mais si, parfois, son cœur soupire,
C'est en songeant aux longs hivers.

Cantique à Sainte Barbe

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pochette disque2

Cantique à Sainte Barbe

Textes de Jean Tuffou
1996?
Traduction occitane de Joan Guers, narrateur
Michèle Rochin, narrateur
Les Bramaïres, groupe de chant choral
Arrangements Jean-Paul Finck